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PARCOURS

Rose Praz

Le dessin aura jalonné toute la vie de Rose Praz. Le premier cadeau qu’elle avait désiré, des crayons de couleur, se souvenait-elle, et son dernier geste, tracer avec minutie et décision quelques lignes pour continuer un dessin désormais suspendu.

Tout de suite, le graphite, le fusain, le pastel et l’encre de Chine se sont imposés. Mais c’est petit à petit que Rose Praz a apprivoisé les supports: du bristol désincarné au papier Japon le plus végétal, de la toile écrue à la soie la plus fine. Et souvent des formats extrêmes: le minuscule carnet traité à l’égal du rouleau de cinq mètres.

Rose Praz a prolongé le figuratif en une écriture dessinée de paysages et de récits mentaux. Fleurs en bouquet ou tel arbre réduit à son tronc étouffé de lierre ou des montagnes aux déclivités accusées. En ont émergé des motifs végétaux et minéraux, soit par agrandissement d’un morceau d’écorce, soit par épure d’une paroi rocheuse.

En noir et blanc, en couleur, des conflits et des émotions se sont dessinés de traits en lignes, de points en surfaces, dans un enchevêtrement infiniment détaillé.

Son œuvre, Rose Praz l’a construite comme sa vie: avec constance, avec modestie et avec un sens aigu du tragique.

Bio

Naissance à Haute-Nendaz en 1924.
École primaire à Haute-Nendaz, suivie de l’École Normale à Sion.
Enseignement dans différents villages de la commune de Nendaz pendant une quinzaine d’années.
Entre les années 50 et 60: activité professionnelle, mariage et arrivée des trois enfants.
Puis, déménagement de la famille à Sion; cessation de l’activité d’enseignement.
Poursuite intensifiée de l’activité artistique, en parallèle de l’éducation des enfants; naissances des trois petits-fils.
Décès en 2012 à Sion.

Propos des critiques

La représentation, même lorsque les formes sont nettes ou apparentes, n’est jamais le but premier de l’œuvre. C’est une écriture, langage de l’âme ou de l’esprit, communication en noir et blanc de ce qui naît et se développe en secret, révélation d’un univers intellectuel, réponse aux suggestions de l’imagination et aux sollicitations de la vie.
Et la rencontre avec les œuvres se fait par une approche intellectuelle mieux et plus naturellement que dans une révélation immédiate : elle est parfois même un peu ardue.

Henri Maître 1972

… il faut voir et se laisser pénétrer par le mystère des formes et des rythmes, par la contemplation d’un rêve intérieur qui révèle, par delà la modestie des moyens et le calme apparent du décor, le tournant d’une nature réservée confiant au papier les combats et peut-être les désarrois de son âme.

Maurice Deléglise 1972

Arabesques harmonieuses, volutes qui s’enroulent puis se déroulent au rythme lent de l’imaginaire, circonvolutions qui entraînent le spectateur dans un univers où la poésie le dispute à la beauté plastique, hommage muet jeté à travers l’éther…

Anonyme 1978

Formes tourmentées de Rosepraz, moitié plantes, moitié bêtes. Par leur instabilité, leur mobilité, ces dernières inquiètent, désarçonnent. Une artiste unique en son genre…

Cisca 1978

La forme demeure comme un soutien du trait et de la composition ; mais elle est le fruit de l’imagination créatrice ; elle appartient à un monde poétique. Sans doute garde-t-elle avec la réalité des parentés, par rapport au monde végétal surtout ; mais il s’agit fondamentalement d’un jeu de rythmes qui ont leur propre logique, qui se diversifient à la fois comme des vagabondages spirituels et comme des compositions habilement élaborées. Il s’agit d’une fantaisie mis en page avec patience et sérieux…

Henri Maître 1982

Liste des expositions

Devient membre de l’AVA (Association valaisanne des artistes)

 

Du 24 mars au 9 mai 1971 Exposition avec César Wütrich à la « Galerie D’Art du Centre de Loisir et Culture de Sierre »

Exposition avec  Mai 1972 Exposition à la « Galerie Carrefour des Arts » avec Claude Monnier à Sion

Novembre à Décembre 1972 Exposition au « Manoir de Martigny » dans le cadre de « Activité 72 » qui présente une bonne centaine d’œuvres d’artistes valaisans, créées durant l’année écoulée.

Juillet 1974 à la « Galerie de la Bourgeoisie » de Saint-Luc avec Jean Roll et André Raboud.

1977 « Salon 77 des Petits Formats » à la Galerie Grande Fontaine à Sion exposition de 15 artistes valaisans (Léo Andenmatten, Charles Menge, Christiane Zufferey, Rosepraz, Luc Lathion, François Gay, Yvonne Duruz, Walter Willisch, César Wütrich, Grosso, Mizette Putallaz, Lor Olsommer, Simone Bonvin, Liliane Fuschlin, Babette Olsommer)

Octobre-Novembre 1977 à « Galerie Vallombreuse » à Biarriz et à la « Galerie Mouffe » à Paris

Du 11 mars au 8 avril 1978 Le premier Salon des artistes valaisannes Galerie Grande Fontaine, Sion Exposition collective de 11 femmes peintres.

Avril 1978 à la Galerie des « Châteaux » à Sierre

Mars-Avril 1982 à la Galerie « Zur Matze » exposition collective « 34 Walliser Maler im klein Format »

 

 

Avril 1983 au Palais des Congrès à Evian, exposition collective pour le « Salon International d’Evian 83 »

Septembre 1983 au Musée d’Yvoire exposition collective « Tapisserie-Sculpture ». Cercle Littéraire et Artistique Lémanique Savoyard.

Septembre 1986 à Sierre  à la Galerie Izos

Eté 2017 Galerie Nind’Art à Haute-Nendaz : exposition individuelle d’une quarantaine de travaux.

Autres expositions collectives :

  • Avec le GAN à la « Maison de la Treille » à Sion
  • Avec Jacques Fuchs à la « Galerie Picpus » à Montreux